Art martial d’origine japonaise, le Kobudo d’Okinawa offre de multiples techniques de travail avec des armes (bo, sai, tonfa, nunchaku…). Au travers de leurs cours, les clubs de Kobudo enseignent une pratique exigeant une parfaite maîtrise du corps et des armes pour en faire un tout indissociable.

Un art martial distinct du Karate

Le terme Kobudo peut être traduit comme « la voie de l’art martial ancien » (ko (古) « ancien », bu (武) « martial », et dō (道) « la voie ») ou encore comme « art du comportement spirituel vis-à-vis du combat ». Art martial à part entière, le Kobudo, tout comme le Karate, est très lié à l’histoire d’Okinawa, île la plus importante de l’archipel des Ryūkyū qui relie la pointe sud de Kyūshū (Japon) et l’île de Taïwan. L’interdiction par les autorités de la possession et de l’usage des armes tranchantes ont poussé la population à développer des techniques de combat à mains nues (le Tō-de devenu plus tard Karate) ainsi que l’utilisation des ustensiles de la vie quotidienne (les kobudō) en tant qu’armes.

Dans un cours de Kobudo d’Okinawa, vous étudiez les armes les plus courantes :

  • Le bo (long bâton de marche)
  • Le sai (trident de métal, utilisé par paire)
  • Le tonfa ou tonkwa (manche en bois des meules à céréales, utilisé par paire)
  • Le nunchaku (fléau en bois à 2 sections utilisé pour battre le blé ou le riz)

Bien assimilées et en appliquant les principes de base (en particulier la notion de distance dans le combat), ces 4 armes fondamentales vous permettent de progresser rapidement dans la compréhension et la maîtrise de presque toutes les autres. Moins courantes et généralement pratiquées par les élèves les plus avancés, elles comprennent par exemple :

  • L’eku (rame de barque de pêcheurs)
  • Le kama (faucille servant à couper les tiges des céréales, utilisée par paire)
  • Le sansetsukon (fléau en bois à 3 sections reliées par des anneaux ou des chaînes)
  • Le suruchin (longue corde lestée à chaque extrémité)
  • Le kuwa (houe paysanne utilisée pour travailler la terre)
  • Le nunti (harpon ou gaffe du pêcheur)
  • Le seiryuto et le timbe (machette et bouclier souvent en carapace de tortue pour plus de solidité)
  • Le rochin (épieu)
  • Le tekko (sorte de poing américain)

Des clubs et des cours de Kobudo

Les clubs de Kobudo sont accessibles à tout le monde : hommes, femmes et enfants. En tant qu’art martial indépendant ayant connu sa propre évolution, le Kobudo est bien distinct du Karate. Il nécessite un travail des bases et la maîtrise de katas spécifiquement créés pour le Kobudo. Néanmoins, les positions, les exercices et les termes étant très similaires, si vous êtes déjà karatéka, vous aurez plus de facilité dans l’apprentissage du Kobudo d’Okinawa.

La progression dans l’étude des différentes armes est guidée par la difficulté et la dangerosité de leur maniement. Généralement, après s’être essayé à l’ensemble de ces armes, le pratiquant se spécialise sur un maximum de 3.

N’attendez plus pour faire un cours d’essai (voir 5 conseils pour choisir votre club d’arts martiaux ou de sport de combat). Utilisez notre moteur de recherche (renseignez « Kobudo d’Okinawa » dans le filtre Discipline) pour localiser un club près de chez vous.

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Ludovic Nenot
Author: Ludovic Nenot